Le CBD ou cannabidiol est disponible en accès libre tant en ligne que dans des magasins physiques, mais également en pharmacie. Sa consommation a été autorisée par les autorités compétentes depuis quelques années. Prendre du CBD sous forme d’huile, de fleurs de CBD, de tisane ou de bonbons peut entraîner des effets secondaires chez certaines personnes, notamment celles sous traitement médical. Faisons le point.
Qui ne peut pas consommer du CBD ?
Voici la liste des personnes qui ne peuvent pas consommer de CBD ou qui doivent demander préalablement un avis médical :
- Les femmes enceintes
- Les femmes en période d’allaitement
- Les personnes ayant un traitement médicamenteux
- Les personnes ayant des troubles psychiatriques
- Les conducteurs souhaitant prendre le volant après avoir consommé du CBD
- Les enfants
Les composants du CBD
Le cannabidiol est issu du chanvre qui contient naturellement à la fois du THC et du CBD. Le THC contenu dans le cannabis est interdit à la consommation et fait l’objet d’un classement au titre de stupéfiant. Le cannabidiol en est exclu sous réserve qu’il ne contienne pas plus de 0.3 % de THC dans les produits proposés à la vente.
Voilà pour les faits. La récente popularité du CBD peut laisser croire que la consommation du CBD est sans danger puisqu’autorisée. Nous allons voir, au contraire, que celle-ci peut être contre-indiquée auprès de certaines personnes, tout comme des médicaments allopathiques peuvent l’être également, du fait, notamment, d’effets indésirables dits croisés.
Les indications du CBD non médical
Le CBD se trouve à l’état naturel dans les tiges, les feuilles et les fleurs du plan de chanvre, également appelé cannabis. Une extraction à froid du CBD permet de le transformer en huile de CBD. Ses fleurs et feuilles peuvent être encore consommées en tisane ou infusion.
La consommation de CBD permet de :
- réguler le sommeil et diminuer les insomnies ;
- diminuer le stress et l’anxiété ;
- apaiser les douleurs chroniques ;
- lutter contre les spasmes musculaires.
Les personnes souffrant de ces maux peuvent penser que le CBD peut les soulager puisque ses actions sont aujourd’hui reconnues par les scientifiques, bien qu’aucune étude légale ne confirme formellement cela. Il n’en demeure pas moins que le CBD agit de façon efficace en calmant et en apaisant de nombreux dysfonctionnements et est, de nos jours, en forte progression de consommation.
Néanmoins, nous attirons votre attention sur le fait que la consommation de CBD peut être déconseillée et exposer à certains risques.
Dans quel cas ne pas prendre de CBD ?
Le CBD contient des éléments actifs qui peuvent entrer en conflit avec un traitement médical en cours et exposer son consommateur à certains risques. On parle alors d’interaction médicamenteuse qui peut, soit diminuer, annuler ou amplifier l’effet d’un médicament.
Interactions du CBD
La consommation du CBD est fortement déconseillée dès qu’une personne suit un traitement médical en relation avec les affections suivantes :
- l’insuffisance hépatique (dysfonctionnement du foie) ;
- l’épilepsie et la prise conjointe de valproate, clobazam… et autre antiépileptique, du fait d’un danger de somnolence accru ;
Il est à noter que le CBD est également contre-indiqué lors d’un traitement immunosuppresseur par Évérolimus, car la prise de CBD augmente le risque de surdosage et de présence de la molécule dans le sang.
Dans tous les cas, et peu importe le traitement médical suivi, demandez toujours son avis à un pharmacien ou à un médecin.
Grossesse et allaitement
Le CBD est fortement contre-indiqué lors d’une grossesse ou au cours de l’allaitement du fait des principes actifs pouvant être indirectement transmis à l’enfant à naître ou allaité.
Conduite de véhicule et engins
La présence de traces de THC (limitée à 0.3 % pour rappel) peut s’avérer positive lors d’un contrôle routier des forces de l’ordre, bien que le CBD soit parfaitement légal. Il peut donc être poursuivi pour usage et consommation de produits stupéfiants et être condamné aux peines prévues sur l’usage du cannabis au volant.
Afin d’éviter tout problème, il est recommandé de laisser un espace-temps de 8 heures entre la fin de la consommation du CBD et la prise du volant. Dans tous les cas, ne conduisez jamais juste après avoir consommé du CBD.
L’expérimentation médicale
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a entamé une étude sur le CBD à usage médical dans les pathologies suivantes :
- douleurs neuropathiques non soulagées par les thérapies autorisées ;
- épilepsie sévère résistante aux traitements classiques ;
- cancer et apaisement de certains symptômes non calmés par les traitements habituels ;
- soins palliatifs ;
- sclérose en plaque lors de la spasticité douloureuse ;
- autres pathologies du système nerveux central.
Nous en saurons peut-être bientôt plus sur les conditions thérapeutiques et l’usage médical du CBD grâce à cette expérimentation en cours depuis 2021 qui permettra peut-être de rendre l’usage médical du CBD possible. À suivre donc !